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EIAH'2019 : Environnements Informatiques pour l'Apprentissage Humain
Du 4 au 7 juin 2019 à Paris (France)
Données numériques et prise en compte de l'apprenant

Conférences invitées


Kaśka Porayska-Pomsta

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Can AI help us to democratise Education?

Abstract

Artificial Intelligence’s (AI) growing application in mainstream contexts increasingly challenges us to make important decisions about whether and how exactly we can build and utilise AI for the benefit of societal progress and wellbeing.  Questions related to ethics and accountability of AI have recently entered into cross-sector and policy agendas, for example, interrogating how we can safeguard against the dangers of AI and prepare ourselves for the changes that it brings to our development, learning, and daily functioning.  Paradoxically, given the focus on the need for equipping new generations of learners with skills fit for the 21st AI-driven century, insights from AI in Education and broader technology-enhanced learning research seldom infiltrate those discussions.  This talk looks at the societal questions raised by the use of AI applications and examines the critical role of the learning sciences and AI in Education in our attempting to create socially enlightened, fair and efficacious education.

Biography

Dr Kaśka Porayska-Pomsta is a Reader [Associate Professor] in Adaptive Technologies for Learning at the University College London, Knowledge Lab. Her research focuses on Artificial Intelligence in Education, with the specific emphasis on developing adaptive interactive environments for learning. She has over 20 years of experience in working with different learners, including with children and adults with and without special needs, and of developing AI systems for front line education.  After completing her PhD in computational linguistics at the University of Edinburgh, she transitioned fully into AI in Education research and focused on modelling emotions in learning interactions, knowledge elicitation and knowledge engineering methodologies, and AI for social inclusion. She has been a principal investigator as well as co-investigator of a number of large interdisciplinary grants focusing on the application of AI to a variety of formal and informal educational contexts in the UK, the EU, India and the Philippines. Kaśka is an active participant in the recent debates and a contributor to evidence for parliamentary hearings on the role of Artificial Intelligence in human development and learning. In this she seeks to help harness AI for human benefit. She is Head of Research for the Department of Culture, Communication and Media at the UCL Institute of Education, member of the management committee for the Bloomsbury Centre for Educational Neuroscience, the steering committee for the UCL Institute of Digital Health, and of the Executive Board for the International Society for Artificial Intelligence in Education.

Emmanuel Sander

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Du cerveau à la classe : quelles données pour quels apports ?

Résumé

Nous sommes dans un contexte engendreur de mythes sur l'éducation, portés par la popularité grandissante des neurosciences. Cette prolifération est le résultat d'une rencontre entre des attentes élevées de la part du grand public, du politique et de la communauté enseignante, d'un déficit de culture épistémologique, et de résultats scientifiques fruits de technologies innovantes et produits par une communauté de chercheurs qui se sent vivre l'enivrante expérience de repousser les frontières du défi de se comprendre soi-même (Sander, Gros, Gvozdic & Scheibling-Sève, 2018). Un neuromythe tient pour établies scientifiquement, par le biais d'observations d'activités neuronales, de supposées caractéristiques du cerveau et de la psychologie humaine. Toutefois, et à la différence des controverses scientifiques, les neuromythes se repèrent par le fait que les propres auteurs de travaux qui sont cités comme décisifs voient eux-mêmes un dévoiement dans les extrapolations qui sont faites par d'autres des résultats de leurs travaux. Nous sommes dans une phase de l'avancée des connaissances où des intégrations interdisciplinaires peuvent être extrêmement fructueuses dès lors que des postures antagonistes – qu'elles relèvent de credo théoriques et méthodologiques en opposition ou de clivages entre recherche et terrain – sont surmontées.

Référence : Les neurosciences en éducation de Emmanuel Sander, Hippolyte Gros, Katarina Gvozdic et Calliste Scheibling-Sève. Paris : Editions Retz, 2018

Biographie

Emmanuel Sander est Professeur Ordinaire à l'Université de Genève dans le domaine "Intervention en situation scolaire : apprentissage et développement". Diplômé de l'ENSAE (Ecole Nationale de la Statistique et de l'Administration Economique) et titulaire d'une maîtrise de mathématiques pures, porté par des questions d'appropriation des connaissances, il s'oriente vers la psychologie des apprentissages au début des années 1990. Après un doctorat en psychologie, il devient Maître de Conférences, puis Professeur de Psychologie du Développement et de l'Education à l'Université Paris 8, où il fonde en 2006, au sein du Laboratoire Paragraphe, l'équipe CRAC (Compréhension, Raisonnement et Acquisition des Connaissances), dédiée à l'analyse des représentations mentales et des processus interprétatifs en particulier dans le champ scolaire. Il a développé une théorie des mécanismes de construction et de transmission de connaissances fondée sur l'analogie, processus transversal permettant d'appréhender la nouveauté sur la base du connu. Ses recherches établissent les relations qui existent entre apprentissages scolaires et connaissances construites hors du cadre scolaire, dans l'objectif de montrer comment s'appuyer sur ces dernières pour faire évoluer les premières. Auteur du livre L'Analogie, du naïf au créatif (L'Harmattan, 2000), il est co-auteur de Les connaissances naïves (Armand Colin, 2008) et, avec Douglas Hofstadter, d'un ouvrage paru simultanément chez Odile Jacob et chez Basic Books (2013), dont les titres respectifs sont L'analogie, cœur de la pensée et Surfaces and Essences: Analogy as the Fuel and Fire of Thinking, nominé pour le PEN/E. O. Wilson Literary Science Writing Award, traduit en quatre langues. Son dernier ouvrage, Les neurosciences en éducation (Retz, 2018), coécrit avec Hippolyte Gros, Katarina Gvozdic et Calliste Scheibling-Sève, dresse un bilan de recherches sur les neurosciences en éducation destiné à nourrir un débat argumenté et réfléchi sur leurs apports potentielles en matière d'enseignement.

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